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La poésie slam de Sylvainkimouss
La poésie slam de Sylvainkimouss
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24 mars 2004

Carnaval au cimetierre

Les masques faisaient la gueule,

Quand les pousse-citrouilles se faisaient décalquer l'ornière

Et les rameaux  laminer leur faible précision

C'était un soir de soupe à la grimace, cadavres exquis embrasant leur linceul

Le patriarche donnait de la voix à cette morne légion d'êtres somnifères

Un enterrement de troisième classe à cette colonne hagarde de vices et de fleurs

On entendait le sourd applaudissement des ombres cobalts percer le secret de la rumeur

Le tumulte de l'étang faisant fi lui aussi de l'écho de ces vents contraires

Endroit maudit à qui jamais je n'implorerais quelconque raison

Préférant tutoyer avec la fleur des nénuphares un semblant de passion

La vanité des morts est un bûcher sans flammes qui se consume aveugle, à foison

Mon sépulcre concentre les lumières de la ville et écrase le poids indigène des foules en prison

Ombres et marais, morts et repentis, traîtres tribaux et petite vertue en pagaille,

Ressentez la verte froideur du glas qui écorche et transforme vos coeurs en mornes canailles... 

 

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