Poème arrangé
J'ai complété mon avant dernier poème, le carnaval au cimetierre.. Suite et fin, donc.
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Carrnaval au cimetierre
Les masques faisaient la gueule,
Quand les pousse-citrouilles se faisaient décalquer l'ornière
Et les rameaux laminer leur faible précision
C'était un soir de soupe à la grimace, cadavres exquis embrasant leur linceul
Le patriarche donnait de la voix à cette morne légion d'êtres somnifères
Un enterrement de troisième classe à cette colonne hagarde de vices et de fleurs
On entendait le sourd applaudissement des ombres cobalts percer le secret de la rumeur
Le tumulte de l'étang faisant fi lui aussi de l'écho de ces vents contraires
Endroit maudit à qui jamais je n'implorerais quelconque raison
Préférant tutoyer avec la fleur des nénuphares un semblant de passion
La vanité des morts est un bûcher sans flammes qui se consume aveugle, à foison
Mon sépulcre concentre les lumières de la ville et écrase le poids indigène des foules en prison
Ombres et marais, morts et repentis, traîtres tribaux et petite vertue en pagaille,
Ressentez la verte froideur du glas qui écorche et transforme vos coeurs en mornes canailles
Vivants que rien n'arrête sous l'appendice de douces saisons trimballées au soleil rouge de l'hiver
Récoltez la félicité de vos pamoisons dorées et arborez vos médailles trébuchantes d'austérité
Chassez l'absinthe tournoyante de vos dérives assoiffées, retournez la galaxie opaque de vos pensées à l'envers
De cette embellie factice aux mille feux salaces prévaut cette lente combustion trouble aux eaux rougies par l'absurdité
Démons et déesses, valets et maîtresses, lutins et filets de lumières, de cette note futile j'arrange ma conscience en plein vol, tenace
Je me rappellerais de vos arabesques, de vos mutineries secrètes et de votre tendresse fugace.