Mon royaume pour une sirène
Le vent souffle, le noir broie, la vista dévisse
Je commence à avoir froid
Le mystère, la Vistule, le coup de vice
commence à plisser sous l'échancrure
Le désert, la volée, le cancer
Déboulent dans l'hiver des tes pensées
Les nuages, la fumée, la rivière
Dessinent des prières sans ta beauté
Les valises, la fatigue, les regards tièdes
Se dispersent avec ta mélancolie
Une plage, un sourire, un soleil,
quelques souvenirs d'une vie en épave,
Terrain vague, soleil noir, amertume,
Tu dijonctes les nuages souterrains
D'une victoire mélodrame d'un matin perdu sans chemin
Reste une fleur, des couleurs, des idées en fatras
Sur un lac, une rumeur,
Des larmes dans la brume d'une passion invisible
Qui respire, qui chaloupe et qui boit
Qui aspire, qui parricide
Et ma soeur, et ma fille, et mon coeur
L'océan lisse de mes amours en fine fleur
Le souvenir, la douleur, Le regret qui fait le mort
Les champs acides de ton blé, la chaleur de mon corps
Les non dits, les p'tits cris à travers les gouttes de pluie
La grande mort sans renfort, les baleines sans haleines,
QU'est-ce que je donnerais pas pour une petite sirène !!!
Des étagères, une salle vide, un compteur éteint
Pas d'odeur, pas de bruit, un bocal de requins
Le temps d'une prière, des papillons à l'ouest
Et toi dans un coin
J'allume un cierge, je m'assois, le ciel dans ma tête
Des images à rebours, un village en fête
Procession des aveugles, aveuglement des martyres
Un tir dans le dos, plus rien ne chavire
Le sang en feu, le flanc arride aventureux
Ca cliquette, ça dérape et ça guette
Partout des yeux, de la peur et encore des yeux,
Partout de la peur, deux yeux, et encore de la peur
Le monde glisse, mes pieds rétrécissent,
Etoiles noires, astres fuyants et comètes factices
Où est la musique, où est le goût, où sont les sourires ?
Plaines pleine d'entropie, rizières à sec, désert de sympathie