Carlinhos Brown

Il swingue encore dans mes oreilles... Le son de Carlinhos Brown. le chanteur-batteur-guitariste-déconneur et poète de Salvador Da Bahia, brésilien donc, était à La Villette à Paris hier pour un concert énormissime.

J'avais ramené pas mal de potes qui ne connaissait pas le gus. Ils ont été soufflés... Tout le monde n'en revenait pas. 2 000 personnes (j'avais écrit 5 000 au début, mais on m'a dit que je voyais trop grand) massées sur la pelouse du kiosque à musique de la Villette. 2 000 personnes extatiques, heureuses...

Le type est à part, bien qu'au Brésil, on en rencontre pas mal des comme lui. Imaginez un orchestre de 15 personnes (!) bombardant une rythmique sans fin, des mélodies merveilleuses, une joie de vivre communicative... 3 heures de délire, 3 heures qui auraient pu en être 9, 18, ....

Je ne vais plus aux concerts de masse. Trop chers, trop grands, trop inconfortables, trop chiants. Là c'était gratuit, pas trop grand, super cadre.

Carlinhos sait renouveler la musique. Il ne mixe pas : il garde sa ligne brésilienne, fidèle aux rythmes ancestraux. Mais il ajoute des tonalités, des bouts d'autres styles. Les batteurs et tam tameurs font appels au funk, à l'Afrique noire, mais ça reste brésilien. Carlinhos chante brésilien, mais il a écouté du hip hop.

Un mec universel, il a souvent insisté pendant le concert qu'on en avait rien à foutre des nationalités. Que sa musique appartenait à tout le monde. Qu'il était content d'être à Paris mais qu'il pensait aux autres villes, etc..

Pour moi, c'est un mec qui fait avancer la musique. Très rare aujourd'hui. Un mec moderne dans le vrai sens du terme. Propose des trucs nouveaux pour le plaisir. Pense collectif plutôt que personne. Pense positif en étant super critique.

Bon j'arrête : ce mec vous fera chavirer.

Chaleur générale...