Racailles de France

Ou comment l'un des mots les plus abjects de la langue française pour parler de quelqu'un ou d'un groupe est devenu un nom... commun pour parler de personnes. Y a un look "racaille'", y a un esprit "racaille", enfin y parait... Même les "racailles" s'appellent ainsi entre eux, enfin, y parait. Parce que si ça existe bien, j'ai quand même du mal à y croire... que l'on s'habitue à de telles conneries..

"Racailles de France", c'est un "collectif" de gens qui veulent l'ouvrir, et assez fort, sur toutes les petites et grandes misères vécues en "banlieues". Une nouvelle fois, "banlieues" est devenu un terme plus qu'un nom commun. C'est pas des humains qui habitent en "banlieue", c'est pas des "banlieusards" non plus. Y a pas de nom : ces braves n'existent pas vraiment "vus" de l'extérieur. Et c'est logique : on veut pas les "voir". C'est ainsi qu'au fil des années le vocabulaire évolue pour parler de gens comme vous et moi qui ont le tort d'habiter du mauvais côté de la rue. Depuis quelques temps, c'est le mot "racaille" qui a la cote. Femmes, hommes, enfants, ados, on ne les voit presque jamais, mais on sait qu'ils sont noirs, gris, jaunes, de pas mal de couleurs et même blancs ! Et ben dis donc...

On dit que rien n'a bougé depuis novembre dernier. C'est presque vrai. Le seul truc qui se confirme, c'est que certains n'ont vraiment plus rien à paumer. Alors autant l'ouvrir pour ceux qui ne le peuvent pas ou qui ne le veulent pas.

Découvrez Racailles de France, un site en hommage "aux centaines de milliers d'immigrants venus construire et reconstruire la France...."



Souvenir d'enfance.... Cliquez sur l'image pour accéder au site.

Comments

[Lubna]

Comme quoi persistent, grossissent, mûrissent les préjugés.
Comme quoi on n'a pas fini de se haïr
Comme quoi on n'a pas fini de s'éviter
Comme quoi faudrait qu'on puisse en rire
Comme quoi l'humour vole bien bas
Comme quoi l'étranger nous inquiète
Comme quoi on a toujours le choix
de faire entre voisins, des petites fêtes...
et oublier couleurs, racines de nos pieds à la tête ...
C'est dépaysant ici, pour un peu, j'ai l'impression d'aimer ma douce France...
Pour un peu, je me prends à rêver de tolérance.
Merci à toi .