14 octobre 2006
Les hommes bleus
Merci à tous pour les poèmes envoyés. Faut croire que ça sert à quelque chose, Internet. Voici la prose de Xavier, un poète parisien que vous pouvez croiser sur les scènes de Paris et de banlieue. Une poésie relax, imagée, un peu rêveuse et voyageuse. Bref, très "xavieuse". Merci mon gars. A tout bientôt !
Hommes Bleus
Du désert de l’écoute
Bohémiens des comptoirs du Slam
Errants dans le désordre des mots en sursis
Le papier griffonné est notre foyer
Qui brûle nos livres avortés
Compagnons du dernier métro
Des couloirs tristes du RER
Quand résonnent encore
Les voix qui scandent l’espoir
Le verre offert les phrases données
Le verbe être & le verbe avoir
Sérieux mélange du verre à boire
L’envol des mots sauvages
Chassés par les micros
Le chant du rossignol ou les cris du corbeau
Quand se pavanent les roues incolores des paons dans les salons
Jusqu'à demain il va falloir chercher ses rêves
Derrières les charnières enivrées
Des idées enfermées
Hommes voûtés
Des caves de la nuit
Rimailleurs
D’ici et d’ailleurs
Chien hurleurs et bafouilleurs
Bons et Mauvais slameurs
A la foire
des mots cherchant des voix
Au marché
des voix cherchant des mots
Et la musique calme les cerveaux
Stress ou relax
Les uns répètent
Les autres se la pètent
Singes hurleurs ou bafouilleurs
Personne n’écoute personne
La lune brille à la belle étoile
Quand nous allons dormir
Éloignés solitaires
Où sont nos campements
Où nos gueules de gitans
Noircies de récits d’Afrique
S’éloignent des pompes à fric
Vers une liberté mystique
Quand il pleut sur l’asphalte
Nos montures en spectacle
Se cabrent
Au galop de nos doux délires
De nos tourmentes de zéphyrs
Il y a des sentiments endormis
Sur le parterre des scènes vides
Le chant des dunes
En bivouac
Autour des cendriers
Nous sommes les derniers nomades
Suivant les phrases en caravane
Sur les routes de nos idées aux abois
Halte au point d’eau
Pour nos gorger de rire et d’émotions
Il faut creuser profond
Pour extraire le liquide
De nos inventions
Jeter sans cesse du sable sur la plage
Pour que la plage existe
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C'est lui, Xavier
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