20 février 2005
Vu du Bois de Boulogne
Sur la route de mon boulot, il y avait le Bois de Boulogne. Ses
coureurs à pieds, ses cyclistes, ses amoureux et ses balladeurs
nocturnes. C'est un lieu déconcertant. Romantique à souhait. Et sordide
dans les mêmes largeurs. Les romantiques et les putes se partagent les
lieux en évitant de se croiser. Dans l'intérêt de chacun. Je traversais
en moto l'avenue des tapins. Y a 4 ans, c'était le strip de Las Vegas.
Embouteillages, filles fluo sortant de tous les bosquets. Un bordel pas
possible. Sarkozy et ses copains sont passés et par là. La chasse aux
putes est presque finie. Le Bois est quasi désert. Reste quelques
créatures en bord de trottoirs. Guettant les gyrophares des flics qui
défilent 24 h / 24. L'Etat a les ennemis qu'il peut... J'ai même vu des
flics à cheval parcourir les mêmes bosquets coursant quelques travelos
en déroute. En plein jour. La misère n'est pas forcément du côté que
l'on croit. Ca m'a donné ce texte...
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C'est un monde, comme diraient les sociologues, "paradoxal".
Les tapins du Bois de Boulogne, c'est visible du grand monde mais ça reste clandestin.
A moitié à poil, tu restes plantée debout dans la nuit glaciale
A attendre ces clients qui n'ont pas d'heures, et en plus radins.
Je ne connais pas ton prénom, mais je connais ton regard
Je le vois parfois de ma moto, il me fout le cafard
Qui es-tu ? Quoi es-tu ?
Tu es une silhouette, une ombre aux fards menaçants
Tu n'es pas un mec ou une femme, juste une créature au look glaçant
Tu dandines, tu ricanes; tu houspies, tu mendies
C'est ton métier, putain, tu donnerais cher pour changer de vie
N'empêche qu'au petit matin, assise sur ta vieille R 21,
Quand je croise ton regard, j'ai beau avoir le cafard,
Je te souris... C'est bien le moins
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C'est un monde, comme diraient les sociologues, "paradoxal".
Les tapins du Bois de Boulogne, c'est visible du grand monde mais ça reste clandestin.
A moitié à poil, tu restes plantée debout dans la nuit glaciale
A attendre ces clients qui n'ont pas d'heures, et en plus radins.
Je ne connais pas ton prénom, mais je connais ton regard
Je le vois parfois de ma moto, il me fout le cafard
Qui es-tu ? Quoi es-tu ?
Tu es une silhouette, une ombre aux fards menaçants
Tu n'es pas un mec ou une femme, juste une créature au look glaçant
Tu dandines, tu ricanes; tu houspies, tu mendies
C'est ton métier, putain, tu donnerais cher pour changer de vie
N'empêche qu'au petit matin, assise sur ta vieille R 21,
Quand je croise ton regard, j'ai beau avoir le cafard,
Je te souris... C'est bien le moins
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