Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La poésie slam de Sylvainkimouss
La poésie slam de Sylvainkimouss
Archives
20 octobre 2005

John King, hooligan et poète ?

Vous le connaissez, John King ? Moi pas du tout jusqu'à ces dernières semaines. C'est qui ? Un écrivain. D'où ça ? D'Angleterre, de Londres pour être précis. Et il écrit quoiiii ? Des livres ! Y a quoi dans ses livres ? Des histoires ! Des histoires de quoi ? Des histoires de lui, de ses potes et de sa famille. Mais pourquoiiii il parle d'eux ? Parce que, idiot, il a des choses à dire. Sur lui et sur eux.

Et oui. Une sacrée découverte que le John King. Un mec de 45 ans qui a vécu la petite vie ordinaire de la plupart des gens de son pays et qui n'intéresse personne. Du moins, qui n'intéressAIT personne. Jusqu'à ce qu'il balance sa première bombe (pas dans le métro londonien) : Football factory. En 1996. Le mec, c'est pas un as de la littérature, du style comme on dirait ici. Mais c'est un pur dur, comme on dit là-bas. Et je préfère, perso, les auteurs cogneurs que les écrivaillons mous du melon.

John King, c'est juste un mec normal qui raconte des histoires normales. Mais mieux que pas mal de monde.

Football Factory, c'est la vie de Tom, un hooligan de Chelsea, un club de foot de Londres des quartiers bizarrement friqués. Et je vais finalement que parler de ce livre dans un premier temps. Parce que parler de son oeuvre juste en une seule note, ça serait lui faire offense, comme on dit toujours là-bas. Donc j'ouvre une parenthèse qui va un peu durer sur ce monsieur.

Alors NON, ce n'est pas un bouquin de plus sur : c'est quoi être un hooligan, qu'est-ce que ça fait d'en être un et gnagnagna... King, ou Tom, on a bien l'impression à la lecture, ce que sont deux et un même mec, parle donc de la vie en Angleterre ces dernières années. Ca ne pourrait pas pas être ailleurs. Londres comme si vous y êtiez : sa morosité cachée derrière les enceintes de pubs animés, ses quartiers friqués et paumés, son boucan et sa pollution et ses habitants... Pas d'effets de manche (whouarf) : vous êtes dans le décor et vous y restez !

Et Londres, pour pas mal de monde, jeunes et moins jeunes, c'est bien pour une seule chose : se bastonner ! A Londres, y a des dizaines de clubs et autant de fans qui attendent le samedi après-midi fatidique pour se mettre sur la gueule. King le dit très bien : y a pas besoin d'être un génial sociologue pour piger pourquoi y a tant de monde qui aime taper. C'est juste parce que c'est bon, que ça fait du bien et que ça donne l'impression d'exister. Bizarre hein ? Pour vous convaincre, lisez cette interview d'un hooligan de Chelsea : c'est limpide... Précision à toutes fins utiles : je me sens aussi proche d'un hooligan qu'une tourterelle en face d'un chasseur...

Bon, la poésie dans tout ça ? Partout... C'est ça qui m'a sidéré. C'est macho, violent, raciste, facho... Mais c'est plein d'empreintes poétiques... Bizarre, hein ? Si vous voulez des preuves, suite lors de mes prochaines notes...

Bref, lisez le. John King a écrit 4 livres. Vous gourrez pas : faut les lire dans l'ordre. 1 : Football Factory. 2 : La meute. 3 : Aux couleurs de l'Angleterre. 4 : Human Punk. Les personnages du premier se suivent dans les autres.

Le Kop de Liverpool, années 70. L'ambiance la plus délirante jamais entendue dans un stade de foot

Publicité
Commentaires
La poésie slam de Sylvainkimouss
Publicité
Publicité