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La poésie slam de Sylvainkimouss
La poésie slam de Sylvainkimouss
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30 septembre 2006

Poème de Caroline

Après Istina, au tour de Caroline de poster ce joli texte. Caroline, je ne la connais pas perso, mais je sais qu'elle anime régulièrement des scènes de poésie ouvertes à tout le monde (slam) sur Paris. Au Plexy Glass et au Divan du monde. Elle m'a envoyé pas mal de textes. J'ai choisi celui-là : l'Arc en ciel. Je l'ai choisi parce qu'il a de fortes couleurs "existentielles" : en clair, ce genre de poème est écrit quand la vie sort des veines. L'écriture-vérité, quoi.

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le sang qui coule dans mes veines
a la couleur de la colère
parfois si vaine qui m¹agite
quand se répand celui de mes frères

la couleur de mes globules
dégouline sur les murs
honteux de nos cités
érigés pour séparer
le bon grain de l¹ivraie
le bonnet blanc du blanc bonnet
la servitude des uns
contre la morale des autres

moi dans ma tête y¹a l¹arc-en-ciel
qui vibre quand je te rencontre
quand tu n¹as pas la gueule d¹un autre
mais celle qui fait qu¹on te r¹connait

si sur la Terre
ne procréait qu¹une bande de clones
y¹en a plus d¹un qui s'demand'rait
si ça vaut l¹coup d¹être une personne
dans un monde aussi monotone

moi dans ma tête y¹a l¹arc-en-ciel
et jusque dans mon courrier du c¦ur
depuis 20 ans qu¹j¹m¹envoies en l¹air
mont lit en a vu d¹toutes les couleurs

quand j¹discute
avec les voisins d'à côté
j¹ai l¹impression de voyager
pour pas un rond j¹peux m'ballader
en un sourire me transporter
dans des contrées
où j¹mettrai p¹t¹êt¹ jamais les pieds
alors le premier qui viendra m¹dire
qu¹la différence c¹est c¹qu¹il y a d¹pire
j¹lui f¹rai bouffer les croix gammées
qui sont coincées dans son cerveau

alors l¹premier
qui os¹ra affirmer
qu¹il y a des origines plus brillantes
j¹lui conseille d¹arrêter d¹copuler
parc¹que les couilles
que Dieu lui a peut-être données
ce n¹est pas pour ne lui faire cracher
que de la vie calibrée
par des idées trop étriquées

alors la première qui os¹ra répéter
qu¹y a qu¹la couleur de son bébé
qui mérite d¹exister
qu¹on lui colle dans les bras
un de ces mômes importés
par la misère et la haine
ouais
qu¹on lui colle dans les bras
un de ces mômes importés
par la misère et la haine
qu¹elle ose ne pas le regarder
qu¹elle ose ne pas avouer
que son amour, il est le même

parce que tous les enfants
qu¹la Terre a portés
tous les enfants qu¹on a été
ont tous besoin
d¹entendre
³JE T¹AIME²

--- Caroline CARL, an 2000.

CAROLINE_CARL
C'est elle...

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Commentaires
L
tous les enfants veulent de la vie...un poème
M
finement sculptés dans la fraîcheur et la spontanéïté...<br /> <br /> Cordialement.<br /> Marie (rubrique "Plumes")
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